Ceira Telecom se lance dans l’aventure hollandaise
Article de presse paru le 24 février 2017 dans La Provence.
ÉCONOMIE: L’entreprise vitrollaise vient d’ouvrir une filiale à Amsterdam.
« Dans le port d’Amsterdam, selon une célèbre chanson, les marins boivent, chantent, mangent, dansent. Et le Vitrollais travaille. Mais ça, la ritournelle de Jacques Brel ne le dit pas.
Éric Olivi, directeur, et fondateur de la société vitrollaise Ceira Telecom, a ouvert il y a maintenant un mois une filiale dans la capitale hollandaise, Amsterdam, à deux pas de la place du Damet du célèbre Red Light District. Un investissement de départ de 50000 euros a été nécessaire pour cette société spécialisée dans la sécurisation des hôpitaux, parkings, et centres commerciaux, partenaire de mastodontes comme Airbus Defence. Mais au-delà de l’aspect financier, c’est surtout vieux rêve qui se concrétise pour Éric Olivi. « Une fois mon baccalauréat en poche, ma principale ambition était de partir travailler pour la marque Philips, à Eindhoven, aux Pays-Bas. Je m’y suis rendu plusieurs fois, et j’ai été bluffé par l’ouverture d’esprit des gens, la facilité de contact, presque tout le monde est bilingue, et,même dans le business, il y a un aspect humain qu’on retrouve trop peu en France », souligne celui qui est à la tête d’une dizaine de salariés.
Il a cependant fallu que la société hollandaise Q-Park, connue dans l’Hexagone pour être un leader dans le secteur des parkings, parvienne à le convaincre d’établir un bureau au pays du gouda. « Q-Park est un partenaire privilégié, j’ai pratiquement tout leur marché français. La direction m’a approché pour savoir si j’étais intéressé pour exporter mon savoir-faire dans son pays. Je me suis donc lancé après avoir mené quelques études, rencontré des professionnels sur place », raconte Éric Olivi.
Cette proximité avec la Hollande, il l’entretient aussi sur le plan associatif, en étant le représentant régional de la fondation Anne-Frank, qui transmet la mémoire de cette jeune juive déportée. « J’ai su ensuite que le directeur de Philips, pendant la guerre, avait sauvé des milliers de juifs, comme Schindler, sauf que personne n’a parlé de cette histoire. Venir en Hollande, c’est aussi me rapprocher de ce pan de l’histoire que je connais grâce à mon activité associative. D’ailleurs, le responsable hollandais de la Maison Anne-Frank s’était proposé de m’aider à trouver un bureau à Amsterdam. Il voulait m’installer sur une péniche ! », poursuit le Vitrollais.
Ce père de deux enfants, également conseiller municipal, passe désormais trois jours par semaine dans la contrée des tulipes, des moulins, et de feu
Johan Cruyff. « De mon bureau vitrollais à celui d’Amsterdam, je mets exactement quatre heures.
Je me suis aussi inscrit à des cours d’anglais ciblés sur le vocabulaire technique spécifique à ma profession. Histoire, notamment, d’éviter les arnaques… ».
Article de Lionel MODRZYK.